L'application Facebook pour iOS renforce son usage du natif

Informatique - Actualites Informatique
Imprimer

L'application Facebook pour iOS renforce son usage du natif

Facebook a mis à jour jeudi son application iPhone et iPad, qui passe en version 5.0. À première vue, les nouveautés sont peu nombreuses mais sous le capot, le changement est plus radical, puisque le réseau social a abandonné le HTML5 au profit de l'Objective C. Il promet des performances deux fois supérieures.Publiée jeudi soir, la version 5.0 de l'application Facebook pour iPhone et iPad ne déstabilisera pas les habitués : hormis quelques modifications cosmétiques, les fonctionnalités sont peu ou prou équivalentes à celles des éditions antérieures, et une option tel que le partage d'un post fait toujours défaut. Pour autant, cette mise à jour est d'importance pour le réseau social : du fait du passage à une application 100% native, il promet par exemple des performances jusqu'à deux fois supérieures à celles précédemment constatées.


Jusqu'ici, Facebook pour iOS consistait pour l'essentiel en une application Web mobile réalisée en HTML5, adossée à un framework maison et encapsulée au sein d'une application native de façon à pouvoir être distribué sur l'App Store d'Apple. Le réseau a finalement changé son fusil d'épaule, et pris le parti de re-développer complètement son logiciel en Objective-C, le langage nativement interprété par iOS.


« Bien qu'utiliser la technologie Web nous ait permis de prendre en charge plus de 500 millions de personnes, utilisant Facebook sur plus de 7 000 appareils gérés, nous avons réalisé que quand arrivait le tour de plateformes comme iOS, les gens voulaient une expérience rapide et fiable à laquelle notre application iOS ne savait pas répondre », commente Jonathan Dann, responsable du développement des produits mobiles.


Facebook 5.0 pour iOS promet de ce fait une ouverture bien plus rapide des photos, un accès 

instantané aux notifications et un défilement nettement plus fluide de la Timeline.


Fort de ce passage au natif, le réseau explique par exemple pouvoir gérer plus finement les ressources, de façon à ce que les éléments d'interface et de navigation - qui sont ceux sur lesquels se mesure la réactivité - soient toujours au premier plan, pendant que d'autres tâches moins essentielles sont réalisées en arrière-plan. Au chargement comme pendant la navigation, Facebook pour iOS exploite par ailleurs plus finement les possibilités de mise en cache de façon à améliorer la fluidité globale.


Ce passage au tout natif permet enfin à Facebook d'unifier l'expérience entre les différents modules qui composent son application, comme la messagerie instantanée, qui était précédemment appelée en 


Objective-C au milieu d'un service délivré sous forme de web app. Reste à voir si le changement sera bien perçu par les utilisateurs finaux, et dans quelle mesure cette décision aura un impact sur les développements futurs, ou l'agilité quant à l'implémentation de futures nouveautés. Le changement opéré par l'une des applications mobiles les plus utilisées au monde contribuera en tous les cas à remettre au goût du jour le débat entre développements Web mobile et applications natives ?